Un chemin d’apprentissage
Propage-s a commencé par soutenir des projets d’insertion socio-professionnelle (EFT, ETA, CISP, etc.), en proposant principalement une expertise juridique et financière aux « capitaines » d’entreprises. Ces projets, bien ancrés dans l’économie sociale, demandaient des réponses techniques standards : statuts, comptabilité, montage financier. Progressivement, des initiatives d’un autre ordre — groupes d’usagers, réseaux de consommateurs, collectifs de créateurs, collectifs des producteurs,… — sont venues solliciter Propage-s. Ces dynamiques plus participatives ont modifié notre regard et enrichi nos pratiques : nous sommes passés d’un accompagnement centré sur l’objet social à un accompagnement qui inclut la façon de faire société.
1) Les caractéristiques des premiers projets
Dans leur majorité, les projets des débuts de Propage-s, présentaient des dynamiques relativement linéaires : une personne ou une petite équipe porte le projet, des dispositions statutaires standards suffisent, et l’objectif principal est l’emploi ou l’insertion. Les échanges collectifs restent limités et la gouvernance formelle n’est pas au cœur du sujet : la priorité est la réalisation opérationnelle et l’insertion socio-professionnelle. Dans ce contexte, l’expertise requise était avant tout juridique, administrative et financière — domaines où Propage-s a construit sa crédibilité.
2) L’émergence de dynamiques collectives
Avec l’apparition de groupes émergeants — mouvements citoyens, collectifs de métiers, projets multi-acteurs — la problématique a changé. Ces collectifs cherchent non seulement à produire ou vendre, mais aussi à mutualiser, co-gérer, impliquer les travailleurs et co-définir les règles du jeu. Parfois, cette volonté de collectif se heurte à la viabilité économique ou à l’objet social du projet : l’« excès de collectif » peut diluer la mission si les règles et rôles ne sont pas clarifiés. En résumé : la finalité n’est plus uniquement économique ou d’insertion ; la méthode (décision, participation, répartition des tâches) devient aussi stratégique.
3) Impacts sur la méthodologie de Propage-s
Ces évolutions ont conduit Propage-s à enrichir son offre :
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Gouvernance : aide à la rédaction de règles internes (règlements, chartes) et à la définition de modèles décisionnels adaptés (assemblées, conseils, comités).
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Animation & facilitation : outils et ateliers pour co-construction (design thinking simplifié, ateliers vision, mapping des parties prenantes).
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Médiation : intervention en cas d’incompréhensions ou de tensions entre porteurs, salariés et bénévoles.
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Gestion de projet collectif : planification participative, cadres d’évaluation partagés, indicateurs d’impact co-définis.
Nous avons appris au contact des porteurs ; c’est un développement organique : la pratique nous a appris autant que la théorie.
4) Conseils concrets pour les porteurs de projet
Pour ceux qui souhaitent intégrer davantage de collectif sans perdre d’efficacité :
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Clarifiez l’identité commune : mission, valeurs, objectifs à court et moyen terme.
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Élaborez des règles de fonctionnement simples (rôles, prises de décision, règles financières).
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Évaluez le degré de maturité du collectif (prototype / amorçage / consolidation) et adaptez les outils.
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Planifiez l’animation : rendez-vous récurrents et outils de communication interne.
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Prévoyez la médiation : anticiper une procédure pour résoudre les conflits.
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Mesurez l’impact collectif : indicateurs simples et partagés pour rester alignés.
Conclusion
L’évolution de Propage-s illustre que l’accompagnement d’un projet social ne peut plus se limiter aux seules expertises techniques : la « façon de faire » est désormais au cœur du succès. Structurer la participation, clarifier les règles et outiller la gouvernance augmentent la robustesse et l’impact des projets. Si vous portez un collectif et souhaitez consolider sa gouvernance ou animer un processus participatif, contactez Propage-s — nous co-construisons des solutions adaptées à chaque étape de maturité.
